Page:Doyle - Les Réfugiés.djvu/407

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nières paroles prononcées par une voix humaine que vous entendrez ici-bas. Vous êtes en mon pouvoir maintenant. Je vous ai acheté assez cher, car j’ai donné tout ce qu’un homme peut donner sur cette terre ; j’ai donné mon âme !

Pour vous atteindre, j’ai dû m’abaisser à votre niveau. Pendant deux années j’ai combattu cette idée qui me poursuivait, espérant trouver un autre moyen, mais je me suis convaincu qu’il n’en existait pas. Alors je suis devenu un bandit, un assassin… pis encore, puisque j’ai vécu avec vous et que j’ai partagé vos éclats de rire… tout cela pour arriver au but ! Maintenant votre dernière heure est arrivée et vous allez mourir de la mort que je vous ai choisie, voyant l’ombre s’avancer lentement vers vous, et, dans cette ombre, le démon de l’enfer vous guetter.

Sharkey, pendant ces paroles, pouvait entendre au loin la voix de ses compagnons qui chantaient :

Où est-il, le long courrier de Stepney-Town ?

Réveille-toi !
Secoue-toi !
Les mâts plient sous les voiles !
Où est-il, le long courrier de Stepney Town ?
L’or est sur le corsaire, le sang sur les habit.
Tout est pour les pirates
Qui guettent les navires

Bur la mer de Lowland.