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CHAPITRE VIII

LE NOUVEL ASTRE

Les appartements occupés par la dame qui avait déjà pris une si haute place à la cour de France étaient aussi humbles que pouvait l’être sa situation à l’époque où ils lui avaient été attribués ; mais, avec ce tact rare et cette modestie qui formaient les traits principaux de son remarquable caractère, elle n’avait en rien changé sa façon de vivre, lorsque la prospérité était venue, et elle se gardait de provoquer l’envie et la jalousie en faisant étalage de richesse et de puissance. Tout au bout d’une des ailes du palais, loin des salons royaux, étaient deux ou trois petites chambres sur lesquelles les yeux de la cour d’abord, de la France ensuite, et finalement du monde entier, devaient un jour se tourner. C’était là que la pauvre veuve du poète Scarron avait été reléguée lorsque Mme de Montespan l’avait appelée à la cour comme gouvernante des enfants du roi ; c’est là qu’elle habitait encore maintenant qu’elle avait