Page:Doyle - Nouveaux Exploits de Sherlock Holmes.djvu/263

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curerons les vêtements nécessaires dans les manufactures des pays que nous traverserons ; ainsi, nous cheminerons tranquillement vers la Suisse via Luxembourg et Bâle.

Je suis trop bon voyageur pour me laisser troubler par la perte de mes bagages ; j’avoue pourtant que j’étais vexé à l’idée de baisser pavillon et de fuir devant un pareil chenapan. Évidemment Holmes voyait plus clair que moi dans la situation. Donc à Cantorbery nous descendîmes : il n’y avait pas de train pour Newhaven avant une heure.

Je regardais tristement disparaître le fourgon qui emportait ma garde-robe, lorsque Holmes, me tirant par la manche, me montra la voie ferrée.

— Tenez déjà, dit-il, voyez-vous là-bas ?

Au loin, au milieu des bois de Kentish, on apercevait une légère colonne de fumée. Une minute plus tard, nous vîmes apparaître, sur la courbe qui aboutit à la gare, une locomotive et un wagon. Nous n’eûmes que le temps de nous dissimuler derrière une pile de bagages, pendant que la locomotive passait à toute vitesse