Page:Doyle - Nouveaux mystères et aventures, trad Savine, 1910.djvu/115

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— Les actions montent, dit son compagnon, voilà ce qu’il y a. Regardez ça. Et il tira de la poche de son habit fumant un numéro de journal froissé : voici la Sentinelle de Buckhurst. Lisez cet article ; celui qui se rapporte à un filon qui donne un bon rendement dans la mine de Conemara. Nous sommes fortement engagés dans l’affaire, mon garçon. Nous pourrions vendre aujourd’hui et faire quelque bénéfice, — mais je crois qu’il vaut mieux attendre.

Pendant qu’il parlait, Abe déchiffrait laborieusement l’article en question, en suivant les lignes avec son gros index et marmottant sous sa moustache couleur de rouille.

— Deux cents dollars le pied ! dit-il en relevant la tête. Eh ! camarade, nous avons cent pieds chacun. Ça nous ferait vingt mille dollars. Avec ça on pourrait retourner au pays.

— Quelle sottise ! dit son compagnon. Nous l’avons quitté pour venir ramasser ici un peu mieux qu’un misérable millier de livres. L’affaire doit devenir encore meilleure. Sinclair, l’essayeur, s’est rendu sur place et il dit qu’il a là une des couches de quartz les plus riches qu’il ait jamais vues. C’est le moment de faire l’acquisition de machines à broyer. À propos, quel est le résultat de la journée ?