Page:Doyle - Nouveaux mystères et aventures, trad Savine, 1910.djvu/138

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son rival des regards empreints d’une malveillance sincère qui paraissaient divertir beaucoup ce gentleman.

Le mineur ne tint point secrète pour son associé l’admiration qu’il éprouvait pour miss Sinclair.

S’il était silencieux lorsqu’il se trouvait avec elle, il se montrait prodigue de paroles, lorsqu’il était question d’elle dans la conversation.

S’il y avait des flâneurs sur la route de Buckhurst, ils purent entendre au haut de la côte une voix de stentor lançant à toute volée un chapelet des charmes féminins.

Il soumit ses embarras à l’intelligence supérieure du Patron.

— Ce fainéant de Rochdale, disait-il, on dirait que ça lui est naturel de dégoiser ainsi. Quant à moi, quand il s’agirait de ma vie, je ne trouve pas un mot. Dites-moi, patron, qu’est-ce que vous diriez à une demoiselle comme celle-là ?

— Eh bien, je lui parlerais des choses qui l’intéressent, dit son compagnon.

— Ah ! oui, voilà le difficile.

— Parlez-lui des habitudes de l’endroit et du pays, dit le Patron ! en aspirant d’un air méditatif une bouffée de sa pipe. Racontez-lui des histoires