Page:Doyle - Nouveaux mystères et aventures, trad Savine, 1910.djvu/140

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y meurt. Si c’est une jeune fille sensée, cela devrait l’intéresser.

— Comment on vit dans les mines ? Camarade, vous êtes bon pour moi. Comment on vit. Voilà de quoi je peux parler avec autant d’entrain que Tom le Noir, que le premier venu. J’en ferai l’essai sur elle la première fois que je la verrai.

— À propos, dit son associé d’un air indifférent, ayez l’œil sur cet individu, ce Ferguson. Il n’a pas les mains très pures, vous savez, et il ne s’embarrasse guère de scrupules quand il a quelque chose en vue. Vous vous rappelez Dick Williams, de la Ville anglaise, qu’on a trouvé mort dans la brousse. On dit pourtant que Tom le Noir lui devait bien plus d’argent qu’il n’eut pu jamais lui en payer. Il y a une ou deux choses singulières sur son compte. Ayez l’œil sur lui, Abe, faites attention à ses actes.

— Je le ferai, dit son compagnon.

Et il le fit.

Il l’épia ce même jour.

Il le vit sortir à grands pas de la maison de l’essayeur, la colère et l’orgueil déçu se manifestant dans les moindres détails de sa belle figure d’un brun foncé.

Il le vit franchir d’un bond la palissade du jardin, suivre à longues et rapides enjambées les