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due à l’influence maudite de cet être. Est-ce vrai, ou non ? dit Dick d’un air piteux. Je pourrai avoir l’occasion de le savoir par moi-même.

— Continuez, Dick, continuez, s’écria Tom. Racontez-nous ce que vous avez vu.

— Eh bien voilà : j’allais à tâtons par la vallée en cherchant la vache de Madison, et j’étais arrivé, je crois, à moitié chemin de la pente, vers l’endroit où un rocher escarpé, tout noir, se dresse dans le ravin de droite. Je m’y arrêtai pour boire une gorgée.

À ce moment-là, j’avais les yeux tournés vers cette pointe de rocher.

Au bout d’un moment je vis surgir, en apparence, de la base du roc, à huit pieds de terre, et à une centaine de yards de distance, une étrange flamme livide, qui papillotait, oscillait, tantôt semblait près de s’éteindre, et tantôt reparaissait…

Non, non, j’ai vu bien des fois le ver luisant et la mouche de feu. Ce n’était rien de pareil.

Cette flamme était bien là, et je la regardai dix bonnes minutes en tremblant de tous mes membres.

Je fis alors un pas en avant.

Elle disparut instantanément, comme la flamme d’une bougie qu’on a soufflée.

Je fis un pas en arrière, mais il me fallut un