Page:Doyle - Nouveaux mystères et aventures, trad Savine, 1910.djvu/260

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mais il ne faut plus songer à moi à ce point de vue.

— Alors vous me refusez, dit Jack en pâlissant légèrement.

— Pourquoi ne vous adressez-vous pas à Elsie, m’écriai-je dans mon désespoir. Pourquoi tout le monde s’adresse-t-il à moi ?

— Ce n’est pas Elsie que je veux, s’écria Jack en lançant au poney un coup de fouet qui surprit un peu ce quadrupède à l’allure peu pressée. Qu’est-ce que veut dire ce « tout le monde », Nell ?

Pas de réponse.

— Je vois ce que c’est, dit Jack avec amertume. J’ai remarqué ce cousin, qui est toujours après vous, depuis que je suis ici. Vous êtes engagée avec lui ?

— Non, non, je ne le suis pas.

— Que Dieu en soit loué ! répondit dévotement Jack. Il y a encore de l’espoir. Peut-être, avec le temps, en viendrez-vous à de meilleures idées. Dites-moi, Nell, aimez-vous beaucoup ce nigaud d’étudiant en médecine ?

— Ce n’est pas un nigaud, dis-je avec indignation, et je l’aime tout autant que je vous aimerai jamais.

— Vous pourriez l’aimer tout autant sans