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nouveaux mystères et aventures

menade, car la route était bien ombragée d’arbres où les oiseaux chantaient joyeusement.

Nous fîmes le trajet à loisir, en causant de bien des choses, pendant que le bambin et la fillette couraient et cabriolaient devant nous.

Avant d’arriver au bureau de poste, il faut passer devant le cabaret dont il a été question.

Comme nous parcourions la rue du village, nous nous aperçûmes qu’un petit rassemblement s’était formé devant cette maison.

Il y avait là dix ou douze garçons en guenilles ou fillettes aux nattes sales, quelques femmes la tête nue, et deux ou trois hommes sortis du comptoir où ils flânaient.

C’était sans doute le rassemblement le plus nombreux qui ait jamais fait figure dans les annales de cette paisible localité.

Nous ne pouvions pas voir quelle était la cause de leur curiosité ; mais nos bambins partirent à toutes jambes, et revinrent bientôt, bourrés de renseignements.

— Oh ! miss Warrender, cria Johnnie qui accourait tout haletant d’empressement. Il y a là un homme noir comme ceux des histoires que vous nous racontez.

— Un bohémien, je suppose, dis-je.

— Non, non, dit Johnnie d’un ton décisif.