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Page:Doyle - Premières aventures de Sherlock Holmes, 1913.djvu/23

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me consacrer à votre affaire comme je l’ai fait pour celle de votre amie. Ne parlons pas d’honoraires, je vous en prie, ma profession porte avec elle sa récompense ; je vous laisse libre de me rembourser les dépenses que j’aurai pu faire, quand cela vous conviendra. Et maintenant, je vous demande d’exposer votre affaire sans omettre aucun détail qui puisse nous éclairer.

— Hélas, répondit notre visiteuse, l’horreur de ma situation vient de ce que mes craintes sont si vagues et mes soupçons fondés sur des bases si faibles, je dirai même si puériles, que celui-là même à qui j’ai le droit de demander aide et conseil les considère comme des imaginations de femme nerveuse. Il ne le dit pas, mais je le devine à ses réponses consolantes et à ses regards plein de pitié. Mais on m’a dit, monsieur Holmes, que vous saviez lire au fond du cœur humain ; vous pouvez peut-être me donner un conseil en présence des dangers qui me menacent.

— Je suis tout attention, madame.

— Je m’appelle Hélène Stoner, et je vis chez mon beau-père, le dernier rejeton d’une des plus vieilles familles saxonnes d’Angleterre, les Roylott de Stoke Moran, famille fixée sur les confins ouest du Surey.

Holmes fit un signe de tête : « Le nom m’est familier, » dit-il.


Il assomma son maître d’hôtel indien.

— Cette famille