Page:Doyle - Résurrection de Sherlock Holmes.djvu/123

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m’a traversé l’esprit qu’elle craignait plutôt ce malheur pour lui, car il m’était impossible de ne pas croire qu’elle connût cet homme et comprît ses étranges signaux. Mais il y avait dans sa voix de tels accents, et dans son regard une expression telle, monsieur Holmes, que le doute n’était pas permis et que, je le sentis, c’était bien pour moi qu’elle craignait. Voilà tout ; maintenant je désire connaître votre avis sur ce que je dois faire. Mon intention est de poster, dans la propriété, une douzaine de mes domestiques de ferme qui donneront au gredin une telle raclée quand il reviendra, qu’il nous laissera tranquille à l’avenir.

— Je pense que le remède est trop simple pour une affaire aussi grave ! dit Holmes. Combien de temps pouvez-vous rester à Londres ?

— Il faut que je rentre ce soir. Je ne voudrais pas laisser ma femme seule pendant la nuit : elle est très nerveuse et m’a prié de revenir.

— Vous avez peut-être raison, mais si vous aviez pu rester, j’aurais sans doute pu partir avec vous dans un jour ou deux. En attendant, veuillez me laisser ces papiers et j’espère que,