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Page:Doyle - Résurrection de Sherlock Holmes.djvu/18

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sous mes pieds ; je ne suis pas pusillanime, mais, je vous en donne ma parole, il me semblait entendre la voix de Moriarty, m’appelant du fond du précipice. Un faux pas et j’étais perdu ! Plus d’une fois, j’arrachai des touffes d’herbes sous mes mains ; plus d’une fois, mon pied glissa sous les saillies humides du rocher. Enfin j’atteignis le sommet où je trouvai un rebord d’une largeur de plusieurs pieds, recouvert de mousse verte fort moelleuse, où je pus sans être vu, m’étendre confortablement. C’est là que je me trouvais tandis que vous, mon cher Watson, et votre suite, étiez en train de rechercher les causes de ma mort avec autant de sympathie que d’insuccès.

Enfin, quand tous vous eûtes acquis une conviction totalement erronée mais inévitable, je vous vis partir pour l’hôtel et je restai seul. J’avais bien cru être à la fin de mes aventures, mais un fait inattendu me montra que l’avenir me réservait des surprises. Un énorme bloc s’écroulant soudain, rebondit, roula auprès de moi, s’abattit sur le sentier et dans le précipice. Je crus d’abord à un accident, mais, un instant