Page:Doyle - Résurrection de Sherlock Holmes.djvu/197

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— J’arrive au point délicat de l’argument. L’acte naturel d’un homme qui poursuit un enfant serait de courir après lui, car il lui semble facile de le rattraper. Ce n’est pas ce que fait l’Allemand ; il a recours à la bicyclette. On m’a dit qu’il était un cycliste de première force. Il n’aurait pas pris sa machine s’il n’avait pas su que l’enfant avait à sa disposition un moyen rapide de locomotion.

— L’autre bicyclette ?

— Continuons notre reconstitution. Il est tué à cinq milles de l’école, non par un coup de feu (notez bien qu’à la rigueur un gamin aurait pu tirer), mais par un coup d’une violence extrême porté par un bras vigoureux. L’enfant avait donc un compagnon dans sa fuite, et la fuite a dû être rapide puisqu’il a fallu à un excellent cycliste parcourir une distance de cinq milles avant de les atteindre. Nous avons examiné le terrain tout autour du lieu du crime ; qu’avons-nous découvert ? Quelques empreintes de bestiaux, rien de plus. J’ai parcouru les environs, il n’y a pas de sentier à plus de cinquante mètres. L’autre cycliste n’a