Page:Doyle - Sherlock Holmes triomphe.djvu/266

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— Ne sonnez pas, lady Hilda ! Si vous le faites, tous mes efforts en vue d’éviter un scandale auront été faits en pure perte. Donnez-moi la lettre, et tout se terminera bien. Si vous voulez m’en donner les moyens, j’arrangerai tout ; si vous luttez contre moi, je me verrai dans l’obligation de vous démasquer.

Elle s’arrêta hésitante, avec son port de reine, ses yeux fixés sur mon ami comme si elle voulait lire au fond de son âme. Sa main était posée sur le timbre, mais elle ne sonna pas.

— Vous cherchez à m’effrayer, c’est lâche de votre part de venir chez elle intimider une femme. Vous dites que vous savez quelque chose, et quoi donc ?

— Asseyez-vous, je vous prie, madame. Si vous tombiez, vous pourriez vous faire mal. Je ne parlerai pas avant que vous soyez assise.

Elle s’assit.

— Je vous donne cinq minutes, monsieur Holmes.

— Une seule me suffit, lady Hilda. Je connais votre visite chez Eduardo Lucas, je sais que vous lui avez remis ce document, j’ai appris avec quelle habileté vous aviez pu, la nuit