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PRÉFACE

Rien de décousu ne gâte le mouvement de la scène.

Ce sont des romans d’action avec la distinction de l’honnêteté et du fini.

Une perfection similaire distingue la peinture des caractères.

Des personnages épisodiques, qui apparaissent dans un chapitre pour ne plus revenir, sont dessinés avec un soin minutieux, comme si leur présence dans l’histoire était plus qu’éphémère.

On n’en saurait trouver un meilleur exemple que le prêtre canadien dans Les Réfugiés, qui vit vaillamment sa vie de souffrance en deux pages et disparaît de notre vue, mais jamais de notre mémoire.

On trouve dans les romans de Doyle la preuve d’un amour passionné des robustes qualités qui font un victorieux de l’homme d’action.

Virilité et courage dans la vision sont les distinctions de l’auteur même ; il scrute les croyances et, par-dessus la tête des partis, il regarde au fond des choses.

Les affectations et les hypocrisies lui sont aussi étrangères qu’elles l’étaient à Reuben Clarke of Havant ou à son fils Micah, qui fut au plus haut point un homme de la même trempe.

Il ne professe pas le mépris de la faiblesse, comme certains hommes qui voient les choses avec