Coombe Tracey. C’était un homme très simple, qui faisait le bien sans ostentation.
— Puisque vous l’avez peu vu et que vous ne lui avez écrit que fort rarement, comment pouvait-il connaître assez vos besoins pour vous aider ainsi qu’il l’a fait, d’après vos propres aveux ? »
Mme Lyons rétorqua cette objection avec une extrême promptitude :
« Plusieurs personnes connaissant mon dénuement s’étaient associées pour me secourir. L’une d’elles était M. Stapleton, voisin et ami intime de sir Charles Baskerville. Excessivement bon, il consentit à parler de moi à sir Charles. »
Je savais déjà que, dans plusieurs circonstances, le vieux gentilhomme s’était servi de l’intermédiaire de Stapleton pour distribuer ses aumônes. Le récit de la dame paraissait donc très vraisemblable.
Je continuai :
« Avez-vous écrit à sir Charles pour lui donner un rendez-vous ? »
La colère empourpra de nouveau les joues de Mme Lyons :
« Vraiment, monsieur, répondit-elle, vous me posez là une question bien extraordinaire.
— Je le regrette, madame, mais je dois la renouveler.
— Je vous répondrai : certainement non !
— Pas même le jour de la mort de sir Charles ? »
La rougeur du visage de Mme Laura Lyons fit place à une pâleur cadavérique.
Ses lèvres desséchées s’entr’ouvrirent à peine