Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/205

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plus rien tirer de lui, jusqu’à notre arrivée à New Street.

Sept heures du soir sonnaient quand nous débouchâmes tous les trois dans Corporation Street en route pour les bureaux de la société.

— Cela ne servirait à rien d’arriver avant l’heure, dit notre client. Notre personnage ne vient évidemment là que pour moi, car le bureau est désert jusqu’à l’heure qu’il m’indique.

— C’est suggestif, dit Holmes.

— Parbleu, je vous l’avais bien dit ! s’écria le commis. Le voilà qui marche devant nous.

L’homme qu’il nous désignait, marchant sur le trottoir opposé, était petit, blond, bien vêtu. Tandis que nous l’examinions, il aperçut un gamin qui criait la dernière édition d’un journal du soir, et traversant la rue au milieu des fiacres et des omnibus, il lui acheta un numéro. Puis, il disparut dans une porte.

— Le voilà entré, s’écria Hall Pycroft. C’est là qu’est le bureau de la société. Venez, je vais arranger cela aussi bien que possible.

Nous montâmes cinq étages à sa suite, et il s’arrêta devant une porte entr’ouverte à laquelle il frappa. Une voix nous cria : « Entrez », et, dans une pièce nue, sans meubles, telle qu’elle nous avait été décrite, nous trouvâmes l’homme que nous venions de voir dans la rue. Il était assis devant la table sur laquelle était ouvert le jour-