Page:Driant - L’invasion noire 3-fin de l’islam devant Paris,1913.djvu/38

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seraient désignées et la journée devait être employée à préparer leurs moyens de passage.

Le cortège du Sultan se mit en marche vers le Vieux Serail dont l’entrée s’ouvrait du côté opposé à la mer.

Deux rides profondes plissaient le front d’Abd-ul-M’hamed et jamais il n’était apparu aussi grave, aussi imposant.

Omar le suivit machinalement.

— Je t’en prie, insista de Melval à voix basse, dispose de moi ; en me faisant cette confidence tu comptais évidemment sur moi. En quoi puis-je te servir ? Je t’assure qu’au moment de te quitter, ce serait une vraie joie pour moi de te prouver ma reconnaissance pour tout ce que nous te devons.

— Je le sais bien, dit Omar, et c’est parce que tu pars que je comptais te demander de l’emmener avec toi.

— Ta mère !

— Oui.

— Mais certainement, tu peux me la confier ; ne sais-tu pas…