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L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

vi. — La vapeur et les machines.

Le curage du canal de Mamoudieh, travail prodigieux, si on met en regard les difficultés de l’entreprise, la simplicité toute primitive du matériel [1], et la promptitude de l’exécution, avait été fait avec les seules forces de l’homme ; des masses inouïes de sable et de vase avaient été remuées, déplacées à la main.

Pour le percement de l’isthme de Suez, les forces de l’homme ne devaient pas être mises seules en jeu ; les foires mécaniques allaient leur venir en aide et cela avec une puissance qu’on ne leur avait point encore connue.

De véritables esclaves de fer et d’airain devaient être créés pour coopérer à cette œuvre de

  1. Les cent quinze mille hommes employés à ce travail furent divisés en contingents dont les places furent marquées par des poteaux. On fit aux ouvriers une distribution d’outils : une pioche par cinq hommes. L’un maniait l’outil ; un second chargeait les paniers ; les trois autres transportaient en courant le contenu à l’endroit où le vice-roi avait décidé l’établissement d’une route.