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L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

d’une entreprise que beaucoup de gens traitaient de rêve et d’utopie et dont M. de Lesseps était peut-être le seul à envisager sans crainte l’issue. Nous nous trompons, un autre esprit ferme et persévérant, le khédive n’éprouvait ni hésitation, ni inquiétude. La confiance de M. Lesseps l’avait gagné ; il avait foi dans le succès. Peut-être cependant n’osait-il le rêver aussi complet et aussi prompt qu’il l’a été.




    de distance et celui d’un nombre double avec un transport plus éloigné.

    Si on ajoute à ces chiffres les obstacles imprévus, les infiltrations d’eau, les écoulements, etc... on se trouve en présence d’éventualités et de besoins qui doublent presque la main-d’œuvre ; ce n’est donc pas trop d’évaluer à cent cinquante mille le nombre d’hommes dont la présence aurait été nécessaire pour réaliser le travail fait par les machines avec l’aide d’un nombre effectif de douze mille ouvriers, nombre qui, à dater du moment où le matériel a été complet dans les chantiers du canal maritime, n’y a jamais été dépassé.