Page:Drohojowska - L'Égypte et le canal de Suez.djvu/156

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
146
L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

La Turquie se décida alors à autoriser les travaux de la Compagnie universelle.

Lord Palmerston ne se tint pas pour battu ; après s’être oublié jusqu’à formuler, à la tribune du parlement anglais, des paroles outrageantes pour M. de Lesseps, insultes qui provoquèrent l’indignation de l’Europe entière — le grand ministre anglais se rejeta sur la raillerie : «Lesseps, répétait-il à tout propos, se précipite avec la furia française ; mais il manquera de souffle chemin faisant. »

    M. le baron Charles Dupin, des études préparatoires faites à ce sujet. Nous citerons, disons-nous, en France, l’Académie française qui, après avoir félicité M. de Lesseps de sa courageuse initiative, choisit pour concours de poésie le percement de l’isthme de Suez (*), la Société impériale de géographie, la Société d’acclimatation et le Congrès scientifique. À l’étranger : Les Sociétés économiques de Barcelone et de Madrid ; l’Académie royale de Turin ; l’Académie des sciences de Naples ; l’Institut de Venise ; l’Académie des sciences d’Amsterdam ; la Société scientifique de Harlem ; l’Académie im-

    (*) Le prix de ce concours fut remporté en 1861, par M. le vicomte Henri de Bornier. C’est à ce remarquable poème que nous avons emprunté les beaux vers cités au commencement de cette seconde partie de notre travail.