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L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

Néchao, son fils, continua cette heureuse impulsion ; selon Hérodote, il équipa une flotte qui alla reconnaître les côtes de l’Afrique dont elle fît le tour.

L’histoire attribue aussi à ce prince la gloire d’avoir fait reprendre les travaux du canal de communication entre la Méditerranée et la mer Rouge, commencé, dit-on, par Sésostris.

Cependant la caste militaire que Psamméticus avait mécontentée, précipita du trône Néchao et donna le sceptre à Amasis.

La conquête de l’Assyrie par Cyrus, qui survint sur ces entrefaites, en détournant de l’Égypte l’attention du roi de Babylone, permit à Amasis de concentrer toute son attention sur le commerce et la prospérité intérieure de ses états. Son règne de quarante-deux ans fut paisible et heureux : l’industrie, la civilisation, la fortune publique, tout revint à une prospérité inconnue depuis la dernière invasion éthiopienne.

Mais lorsque Babylone fut tombée sous les coups de Cyrus, Amasis jugea que l’antique puissance de l’Égypte qu’il avait eu un instant l’espoir de réédifier allait s’écrouler. Du moins eut-il le bonheur de ne point assister à la ruine de son trône.