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L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

la mer. Déjà le cheval du général en chef a perdu pied et se débat dans le sable mou vaut qui va l’engloutir, quand un des cavaliers de l’escorte se précipite, l’enlève vigoureusement par la bride et le forçant à s’élancer au galop, sauve Bonaparte du danger qui le menace. »

Après avoir relevé l’ancienne trace du canal de la mer Rouge aux lacs Amers, l’expédition revint au Caire et fit dans la vallée de l’Ouaddy-Toumilat (l’ancienne terre de Gessen), le même travail pour la partie du canal qui reliait autrefois le Nil aux lacs Amers.

Bonaparte qui avait dirigé lui-inéme ces diverses explorations, chargea alors M. Lepère, ingénieur en chef et directeur-général des ponts et chaussées, d’étudier le terrain et de dresser un projet de canal pour le passage aussi direct que possible des navires de la Méditerranée dans la mer Rouge.

Les travaux de M. Lepère et de ses collaborateurs durèrent trente-neuf mois et furent accompagnés de difficultés et de périls de toute sorte. « Plus d’une fois le manque d’eau douce et le défaut d’approvisionnements forcèrent la petite brigade des opérateurs de quitter à la hâte le désert sous peine de