Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/353

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Avec leur mauvais goût ordinaire et leur peu de sympathie pour nos artistes français, les Rothschild ont chargé un architecte anglais, Paxton, d’édifier cette royale habitation.

Paxton a élevé là un de ces châteaux bizarres comme on en voit quelques-uns en Angleterre, et qui, avec ses quatre façades de style dissemblable, semble tout dépaysé au milieu de nos pays du Nord.

L’intérieur est plus intéressant. Après avoir traversé un large vestibule que décore un plafond de Tiepolo, on pénètre dans une petite salle à manger, qui contient quelques jolies peintures de Philippe Rousseau. La grande salle à manger à poutrelles, avec ses quarante fauteuils en velours rouge, ne manque pas d’une certaine allure.

A partir du salon Louis XVI, les surprises commencent. On voit successivement défiler sous ses yeux toutes les merveilles du génie des siècles qu’ont pu rassembler, sur un seul point, l’or, les relations universelles, la franc-maçonnerie des brocanteurs, aux aguets dans toute l’Europe, et réservant la fleur de leurs trouvailles pour les souverains d’Israël. Les chefs-d’œuvre de l’art du dix-huitième siècle, les tables de Gouthière, les meubles incrustés de Riesener et de Boule, les cuivres de Caffieri, ornent cette pièce charmante dans sa tonalité printanière et claire, que surmonte un plafond d’Henry Lévy. Au milieu apparaît, comme un trophée, l’incomparable clavecin de Marie-Antoinette, qu’on a le cœur serré de retrouver dans cette maison de Juifs, Un petit réduit sombre attire l’attention. C’est l’ora-

    être emballée en une heure. La note seule des étuis se monte à 50, 000 francs, »
      Auront-ils l’heure nécessaire pour emballer ?