Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/91

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est pendu pour s’être vendu à Philippe II. Le Juif Lewis Goldsmith sert d’espion à Talleyrand en Angleterre pendant le premier empire, le Juif Michel est guillotiné pour avoir livré à la Russie des documents militaires. Un autre Goldsmith dérobe, il y a trois ans, les plans du grand État major prussien. On sait le rôle qu’a joué la Païva avant la guerre. Qui ne se rappelle les tentatives faites par la juive Kaulla pour surprendre nos plans de mobilisation ? Qui a oublié Esther Guimont et son fameux salon politique ?

Le Juif Gustave Klootz, dont les parents ou les homonymes avaient, je crois, éprouvé quelques désagréments judiciaires à Paris vers 1869, trahit le général Hicks, qui est égorgé avec ses troupes par les soldats du Mahdi. Klootz reçoit une forte somme d’argent et il est nommé général.

Krajewski se confie au Juif Adler qui le vend à la Prusse et le vieux poète polonais est jeté dans une forteresse.

Devant ces faits qu’il serait facile de multiplier à l’infini, il est visible qu’il s’agit non d’un cas isolé qui ne prouve rien contre une collectivité, mais d’une vocation spéciale à une race, la vocation d’Abraham.

Pour les Juifs cela constitue-t-il de l’espionnage ou de la trahison ? En aucune façon. Ils ne trahissent pas une patrie qu’ils n’ont pas, ils font les affaires de la diplomatie, de la politique voilà tout. Les vrais traîtres à leur pays sont les natifs qui laissent des étrangers mettre le nez dans ce qui ne les regarde pas. Les ministres républicains qui, non contents de nommer officier de là Légion d’honneur Oppert de Blowits, allemand de naissance et anglais d’oc-

    de M. Forgeron ; pour Goldsmith, le Département des affaires étrangères pendant la Révolution, par M. Frédéric Masson ; pour la Kaulla et autres les journaux de l’époque.