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Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/555

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devant les étudiants, le 27 décembre 1884, pour proclamer les noms des externes et des internes d’hôpitaux pour 1885, un scandale sans nom se produisit. Les vociférations, les sifflets, les insultes couvrirent la voix du fonctionnaire opportuniste auquel on criait de tous les points de la salle : « Tais toi bacille ! »

Le tumulte redoubla quand on annonça à ces jeunes Français que, par un scandaleux passe-droit, le premier interne nommé était un Cubain, M. Albarran.

Au mois de janvier 1886, pour la distribution des prix et des médailles aux élèves internes et externes des hôpitaux, la scène prit les proportions d’une émeute. Dès que Peyron parut une clameur immense s’éleva ; tout le monde se mit à entonner :

Conspuez Peyron (bis).
Conspuez !

Incapable de prononcer un mot, totalement affolé, l’exécuteur des basses œuvres du Conseil municipal s’enfuit par une porte dérobée. Après son départ les tables furent renversées, les livres jetés par terre, le lustre brisé.

L’internat, d’ailleurs, cette institution si respectée où se formaient jadis dans le travail les maîtres de la science, n’est plus que l’ombre de ce qu’il était jadis depuis que les Juifs s’y sont introduits. Toutes les traditions d’honneur professionnel tendent à disparaître là encore. Au mois d’octobre 1885, le médecin juif Gougenheim livre à son interne Kahn le sujet du concours. Les récriminations éclatent de tous côtés et l’on est obligé d’annuler le concours.

Le grand témoin de cette enquête, qu’on reprendra peut-être quelque jour pour punir les vrais coupables, ceux qui ont spéculé sur la souffrance pour s’enrichir, c’est