Page:Du Bellay - Œuvres complètes, édition Séché, tome 3.djvu/132

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Ne crains point qu’à tes oreilles,
Lors qu’aux affaires tu veilles,
Je me vienne presenter :
Ma Muse non importune
Espira l’heure opportune.
Pour tes oreilles tenter.

Elle fournira ta table
D’un entre-mets delectable :
Et en te parlant de mov
Dira combien je t’honore,
Et de quels liens encore
Tu m’as obligé vers toy.

Je bastis à ta memoire
La plus memorable gloire.
Dont je fus onques sonneur.
Pendant la monstre je t’offre
Des pieces qu’au fond du coffre
Je reserve à ton honneur.