Page:Du Calvet - Appel à la justice de l'État, 1784.djvu/134

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naces ; deux de mes bureaux, dont les clefs m’étaient restées dans les mains, furent forcés ; des lectures les plus scrupuleuses et les plus sévères furent prises de l’universalité de mes papiers : on s’était promis de déterrer ces fameux prétendus originaux de mes supposées correspondances avec les Américains ; mais il ne s’offrit à leurs plus minutieuses recherches, que des intelligences mercantiles, des monuments particuliers d’affaires domestiques, radicalement destitués de toute analogie avec la politique. La vérité se fit jour ici à travers la force des préjugés. Ces deux commissaires de paix ne figurèrent que pour la forme et ne furent que simples spectateurs ; mais les militaires, étonnés et confus, confessèrent hautement que leurs découvertes n’avaient rien produit de ce qu’ils cherchaient : cette confession fut prononcé en présence de ma gouvernante, dont la déposition est aujourd’hui dans mes mains. Ce ne fut qu’après mon élargissement, que je fus mis au fait de ce nouvel acte d’inquisition, quand, mettant le pied dans ma maison, tous mes papiers s’offrirent à moi, dans un désordre et un renversement général, avec la soustraction de bien des contrats, obligations, notes promissoires et manuelles, dont je ne pourrai jamais recouvrer le paiement, par la perte des actes originaux qui en constataient le droit primitif. Seconde information juridique, à mon honneur et à ma gloire.