Page:Du Calvet - Appel à la justice de l'État, 1784.djvu/269

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votre oppression, et de votre esclavage : elle remuera ciel et terre pour étouffer, dès leur naissance, les nobles efforts, à la faveur de qui vous pourrez essayer de vous en relever ; et pour consommer votre destruction, en consommant le triomphe du système de gouvernement qui l’a élevée sur vos ruines.

    « que j’ai l’honneur de solliciter une réponse à ma requête du 26 septembre dernier.
    « Oui, Milord ; je vous réitère que je ne réclame que la justice qui est due à mon honneur outragé, et au dédommagement des torts immenses qu’un brigandage m’a occasionnés. C’est la justice que je demande, et rien autre chose.
    « Vous n’ignorez pas, Milord, que je ne puis rien faire contre votre ami, Monsieur Haldimand ; puisque je ne puis l’atteindre avec les lois d’ici à Québec. C’est donc un ordre, milord, qu’il me faut, s’il vous plaît me l’accorder, pour le faire venir à Londres pour répondre à mes plaintes, et à mes demandes quelconques.
    « J’espère, Milord, que vous ne me refuserez pas cet ordre pour faire venir ici incessamment votre gouverneur, Monsieur Haldimand ; lequel ordre je vous supplie de m’accorder. En me l’accordant vous me rendrez justice, et vous délivrerez la province de son persécuteur.
    « J’ose espérer que Votre Seigneurie ne permettra pas que Monsieur Haldimand aille en droiture de Québec en Suisse, sans passer par Londres. J’ose aussi espérer que vous ne permettrez pas qu’il échappe aux lois par aucun moyen de subterfuge que ce puisse être ; car, si cela venait à arriver, Milord, je n’ai pas besoin de vous faire pressentir ce que tout le monde conclurait delà. ——— Je prie Dieu, qu’on sauve, du moins, les apparences.
    « J’ai l’honneur d’être, etc., etc.
    « Pierre du Calvet