Page:Du Calvet - Appel à la justice de l'État, 1784.djvu/3

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Messieurs,

J’ai eu l’honneur d’envoyer dans la province, par les premiers vaisseaux, plusieurs copies de mon mémoire en anglais ; vous y avez lu l’histoire simple et fidèle des violences inouïes que le général Haldimand a eu l’audace d’exercer contre moi, dans une colonie de l’empire le plus libre de l’univers. La nation l’attend ici tous les jours, pour lui demander, au nom des lois, compte de son administration, et pour le punir de l’avoir déshonorée par l’oppression servile de tout un brave peuple qui lui appartient. Je suis sûr que la judicature lui fera payer cher, un jour, ses malversations et ses excès. Mais ce n’est pas ma vengeance personnelle qui a été l’objet unique de mon voyage et de mes démarches : non ; vous étiez tous en corps les tristes compagnons de mes infortunes ; mon cœur le savait ; le patriotisme, dont je fais gloire, s’occupait à vous relever de l’oppression. Voici un ouvrage consacré, en grande partie, à une si glo