Page:Du Calvet - Appel à la justice de l'État, 1784.djvu/53

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

on eût arraché du cœur des Canadiens, cette fidélité qui seule et toute entière est encore l’âme de leurs sentiments.

J’ai l’honneur d’être, avec le plus profond respect et le dévouement le plus universel,

Monseigneur,
de votre altesse royale,
le très-humble et très-obéissant serviteur,

Pierre du Calvet.


Milord,

Ma lettre suivante à votre seigneurie, et celle au général Haldimand, devaient, dans mes premières idées, être, toutes les deux, placées au frontispice de mon mémoire, à suite de mon épître dédicatoire au roi : mais mon conseil jugea d’abord, que ce serait compromettre mon honneur, que de me lier de la plus légère relation avec mon persécuteur. Une plus mûre délibération fait présumer aujourd’hui, que la nature franche, honnête et mâle de ma correspondance, m’absout hautement de la honte et de la lâcheté, qui pourraient se trouver à parler à un homme