Page:Du Camp - Paris, tome 2.djvu/119

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lubres a été de 319 207 kil., dont 205 458 pour la criée des halles ; 165 375 kil. ont été adressés au Muséum d’histoire naturelle pour la nourriture des animaux féroces.

Les boucheries hippophagiques persistent : on en compte 50 actuellement, soit en boutiques, soit dans les marchés au détail ; en 1875, on a abattu 7 634 chevaux, 692 ânes et 66 mulets, parmi lesquels 1 mulet, 5 ânes et 104 chevaux ont été saisis pour cause d’insalubrité. La viande de cheval, dont on a été forcé de se contenter pendant le siège, ne paraît décidément pas être du goût de la population ; on l’écoule surtout à l’aide de fausses étiquettes chez les gargotiers sous forme de saucissons ; ces sortes de fraudes sont surveillées de très-près par le service de l’inspection. On promet à Paris l’importation d’une nouvelle viande ; un sieur L…., commissionnaire en denrées alimentaires, a obtenu de vendre aux halles de la viande de bison ; deux arrêtés préfectoraux, du 29 mars et du 18 décembre 1875, autorisant la vente publique de cette lourde chair souvent célébrée par Fenimore Cooper ; on l’attend toujours, car elle n’a pas encore fait son apparition (mars 1875).

Le vin. Quoique Bercy soit aujourd’hui tout entier un entrepôt, qu’il y ait deux autres entrepôts, le premier à Ivry, le second au pont de Flandre, on n’a point abandonné l’Entrepôt général du quai Saint-Bernard ; loin de là, on en a augmenté les constructions aux dépens de la surface ; le terrain superficiel couvert par la marchandise est actuellement de 105 947 mètres 75 cent. ; le nombre des caves au niveau du sol est maintenant de 214 et celui des celliers à eau-de-vie de 93 ; en outre deux hangars ont été élevés sur les bâtiments nouveaux ; en 1873, les locations de l’entrepôt ont rapporté 813 576 fr. 75 c. Les quantités de liquides qui ont passé au dépotoir étaient contenues dans 10 236 fûts et représentaient 54 879 hectolitres 76 litres. Le service de la dégustation n’a point chômé, car le nombre des débits de boissons a encore augmenté ; on a constaté, au 31 décembre 1875, qu’il s’élevait au chiffre de 24 831.

Le mouvement des liquides à l’entrepôt général a été pendant l’exercice 1873 : vins en cercles et en bouteilles, quantités prises en charge : 1 360 482 hect. 99 litres ;. alcool pur, 155 182 hect. 06 ; vinaigre, 3 992 hect. 89 ; huile d’olive, 3 720 hect. 31. — À Bercy, vins en cercles et en bouteilles : 2 934 207 hect. 65 litres ; alcool pur, 31 939 hect. 09 ; vinaigre, 3 984 hect. 20 ; huile d’olive, 553 hect. 95. — Entrepôt d’Ivry, vins en cercles et en bouteilles, 161 640 hect. 22 litres ; alcool pur, 1 431 hect. 67 ; vinaigre, 150 hect. 35 ; huile d’olive, 75 hect. 59. — Entrepôt du pont de Flandre, vins en cercles et en bouteilles, 52 529 hect. 33 litres ; alcool pur, 19 637 hect. 07 ; vinaigre, 1 531 hectolitres. — Les registres de l’octroi prouvent qu’en 1873 il est entré à Paris