Page:Du Camp - Paris, tome 5.djvu/333

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qu’on reliera plus tard à un nouveau groupe de constructions auquel on ne pourra conserver le nom prétentieux de Nouvelle-Athènes, qu’on lui avait ridiculement donné.

Pendant la période de la Révolution, la municipalité parisienne s’occupa fort peu de l’assainissement ; ces grandes questions d’édilité qui sont si fécondes et si intéressantes avaient fait place aux décevantes discussions d’une politique à outrance ; les égouts devinrent ce qu’ils purent et les pluies du ciel furent seules chargées de les nettoyer. Lorsque l’on s’employa à faire arriver à Paris les eaux de la Beuvronne et de l’Ourcq, il fut nécessaire de reconnaître avec soin les égouts, afin de voir s’il serait possible d’y loger les conduites d’eau ; un travail spécial fut exécuté à cette fin par les ordres de Girard, et l’on sait qu’en 1806 il existait 24 297 mètres d’égouts, dont 282 mètres pour la Cité et l’île Saint-Louis, 4 648 mètres pour la rive gauche et 19 367 mètres pour la rive droite. Ils étaient tous couverts, à l’exception de quelques portions équivalant à une longueur totale de 1 645 mètres. C’était bien peu pour une ville peuplée comme Paris, et c’était fort insuffisant sous un climat aussi pluvieux que le nôtre.

Les gouvernements qui se succédèrent mirent de l’empressement à remédier à ces inconvénients ; celui de Louis-Philippe, pendant la magistrature du comte de Rambuteau, fit entre autres de grands efforts pour améliorer la canalisation souterraine de Paris : on lui doit la construction de 78 675 mètres d’égouts nouveaux. Ces travaux ne produisaient cependant qu’un résultat médiocre, car tout ce qui touchait à la viabilité d’alors était défectueux. Les trottoirs, qu’on avait commencé à poser dans quelques quartiers riches dès la fin de la Restauration, et qui, à l’heure qu’il est, n’existent pas encore dans toutes nos rues, n’étaient, en somme, qu’une