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ARGVMENT.

de ſa mort. La partie fuſt facile à remettre de la part de Fortunie, plus facheuſe de celle d’Acoubar, toutefois agreable, puis que le ſalut de tant de mõde, le r’apeloit de la ioüiſſance de ſi peu de plaiſirs. Les ſoldats qui auparauant trembloyent de peur furẽt tellement r’aſſeurez voyãs leur Roy en vie qu’ils n’aſpirẽt plus qu’a le ſuyure quelque part qu’il s’achemine. Ceſte cõmune allegreſſe en cauſa vne plus grande, car chacun fuſt d’auis de s’exercer en quelque honneſte exercice & de luiter doreſnauãt pour l’hõneur, eux qui auoyẽt n’aguere ſi bien cõbatu pour la victoire. Le Roy trouua bon d’obeir à leur enuie, & voulãt recognoiſtre la fidelité de ſes gens, & honorer la veuë de ſa Fortunie, commãda qu’on appreſtaſt vne carriere pour au lẽdemain courre la bague. Tout fuſt preſt à l’inſtãt, veu qu’à grand peine la centieſme partie de ceux qui deſiroyent ceſte iournee