Page:Du Hamel - Acoubar, 1611.djvu/4

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
4
EPISTRE.

mage que chacun vous rẽd, ne m’incitoit a reuerer vos merites auec tãt d’autres que les publians s’eterniſent par eux : veu que meſme vne obligatiõ particuliere force mon deuoir a l’obeiſſance que ie deſire rẽdre volontiers à vos commandemens, qui eſtans dignes non d’vn plus fidelle (car ambitieux de cet honneur, ie ne le voudrois ceder à perſonne) mais d’vn plus grãd & mieux capable que moy : font (ſans neantmoins prẽdre congé d’eux) que ie me retire ceſte fois au Parnaſſe de voſtre faueur, pour obtenir de vos Muſes Frãçoiſes, & mignardes vn paſſeport à la mienne groſsiere, qui venãt des iſles de Canada où elle a chargé le ſuiet de ſon ouurage, demeureroit au port d’vn eternel ſilence, comme eſtrangere, & impolie (qualitez qui la rendent de ſoy mal commode au trafic ſi l’affection du temoignage de mon humble deſir, ne l’euſt tiree du nauire