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ARGVMENT.


ACoubar Roy de Guylan auoit deux ans entiers reſpiré la venuë de Fortunie, & ſoupiré ſon abſence, quand pour éclarcir ſa doute, il conſulta la ſcience des Magiciens de ſon pays, qui ayans apris des hurlemens de leurs demons forcez, ce qu’il n’auoyent peu ſçauoir du raport d’aucunes perſonnes libres, luy firent entendre, qu’Acoumat qui eſtoit celuy qu’il auoit enuoyé vers le Roy d’Aſtracan, pour l’aſſeurer du deſir de ſon alliance, & de la foy qu’il auoit donnée a l’Infante ſa fille, au lieu de l’amener fidelement, l’auoit rauie de force, & conduit en vne terre eſtrãgere où Mars & Venus (autant contraires qu’il ſont aux autres pour le iourd’huy, comme iadis honteux en ſoy-meſme par la ſurpriſe de Vulcã)