Page:Du Méril - Essai philosophique sur le principe et les formes de la versification, 1841.djvu/99

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 90 —

spondait d’abord à Thexamëtre qui le précédiûi presque toujours (1) ; àes trois premters pieds rappelaient le rhythme précédent (2), et les deux anapestes de la fin lui faisaient antitbèse (3) ; mais cette manière de marquer la mesure cessa bientôt d’être en usage. En tombant sur une brève, l’arsis des deux derniers pieds en altérait la cadence et empècbait de sentir leur rapport avec Tbarmonie du premier yers. J)’ailleurs, rhexamètre était bien plus populaire, et la césure qu’il avait après le second pied devint de plus en p)us babituelle ; l’oreille voulut la retrouver dans le pentamètre, et le divisa en bémisticbes dont le dernier n’admettait que des dactyles (4). Quant à la poésie lyrique, il serait inutile decbercber ici la raison de ses formes ; elles dépen-

rhythme en f9isant concorder Tarsis des Atque illiid prôno praéceps âgitnr decûrsu. eux derDÎL’rs pieds avec l’accent des (1) Son uoin de petUamétre nous em-> JDots. Ainsi, on ne pouyaii teru.iner un pêche de croire qu’il ail élé toujours hexamètre, excepté pour des effets d’bar— scandé comme le veulent les prosodies monie imitative, ni par un ionique a mi— modernes ; il devait se mesurer par cincf nori, précédé d’un polysydabe, ni par temps, et non par six. On ne peut le re-un monosyllabe qui n’était point élidé, garder comme bytiermètrev puisque lA )orM]a*il ne changeait point l’accent de dernière svllabe était nécessaire au riiyUi « > place en devenant un enclitique, et qu’il me, et qu elle se détachait du pied précén’était point précédé d’un autre mono— dent, qu^elle en commençait réellement syllabe sur lequel portait l’arsis. Sou— un autre ; voyez le ch. X, où nous propos vent même la pause qui précédait les serons une autre manière de le mesurer. deux derniers pieds était assez marquée {"1) Nous avons eu déjà l’occasion de pour allonger la dernière syllabe du remarquer plusieurs fois que les pieds quatrième : qui marquaient réellement le rhythme

Qua rex tempestate, novo auctiis hymenaeo. j^ «  «  « ^ « * ? ^^ j «  « * « » ^ »  » * J’^" àaus tour > »  » ^ «… tes les espèces de vers, mais n’était nulle Catulle, De coma Beremces, v. n. p^^ ^^^^ g^„^j^, ^ ^^^ ^^^^, ^^ ^^^^ ^^ La forme du ers grec était bien plus va— niques.

fiée ; une prosodie plus marquée cfessinait (5) Cette opposition entre les deux, mieux le rhythme, et beaucoup de mots parties du vers rendait plus systématii étaient accentués sur la dernière syl— que celle des deux inembres.du distique, labe, ce qui n’arrivait presque jamais en et nous avons montré dans le chapitre îâtin. Dans les vers spondalques latins, la m qu^elle marquait le rhythme presque même raison rendait peu sensible l bar— autant que le parallélisme. Un fait ne Aionie d’un vers terminé par nn mot de permet pas d’ailleurs d’en douter : c’est trois syllabes, à moins qu’il ne fût pré— que le vers populaire grec et latin unis— ^ <îédé d’un monosyllabe ou d’aune éliMon, sait deux « ysièmes entièrement diffé— (Somme : rents ; la première moitié était dans le

iegla fulgenti splendent auro a^ue ar— "^^.[’^ ia.ubique, et la seconde dans le ’gento •’ï^ct’6 Irochaïque,

’(4) L’ancienne forme tomba dans une.

mais cette règle n’était pas toujours ob— désuétude si complète, que les écrivain » Aervée ; ain » i Catulle a pu dire ^ Ad Hor— qui ont traité de la métrique la regar^^ ialwm, Y. 23:daient comme vicieuse;