Il faut que mes regards pour eux impitoyables,
Achèvent de punir ces deux fameux coupables.
Qu'ils entrent, Justes Dieux qui les avez soumis,
Ne saurait-on régner sans avoir d'ennemis ?
Scène dernière
Enfin vous connaissez par de sanglantes marques
S'il est avantageux d'attaquer les Monarques,
Et que pour les méchants et les ambitieux
Le Trône a son tonnerre aussi bien que les Cieux.
Ô reine, dont j'aimais et dont je crains la vue,
Retenez un moment ce regard qui me tue,
Et qu'il me laisse encore au moins un seul instant,
Pour rendre à ce grand Roi son renom éclatant.
Ce criminel qui parle à ce bien peut prétendre
Qu'étant sans innocence, il peut ici la rendre.
Oui, ce bras que la rage avait fait soulever,
Versa le sang du Roi qu'il devait conserver.
Ô digne objet des coups de la fureur céleste !