Page:Du Ryer - Dynamis, reyne de Carie, 1653.djvu/113

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Il faut que mes regards pour eux impitoyables,

Achèvent de punir ces deux fameux coupables.

Qu'ils entrent, Justes Dieux qui les avez soumis,

Ne saurait-on régner sans avoir d'ennemis ?



Scène dernière

Dynamis, Arcas, Trasile, Proclée, Les députés, Proxène, Poliante
Dynamis

Enfin vous connaissez par de sanglantes marques

S'il est avantageux d'attaquer les Monarques,

Et que pour les méchants et les ambitieux

Le Trône a son tonnerre aussi bien que les Cieux.

Arcas

Ô reine, dont j'aimais et dont je crains la vue,

Retenez un moment ce regard qui me tue,

Et qu'il me laisse encore au moins un seul instant,

Pour rendre à ce grand Roi son renom éclatant.

Ce criminel qui parle à ce bien peut prétendre

Qu'étant sans innocence, il peut ici la rendre.

Oui, ce bras que la rage avait fait soulever,

Versa le sang du Roi qu'il devait conserver.

Dynamis

Ô digne objet des coups de la fureur céleste !