Page:Du Ryer - Dynamis, reyne de Carie, 1653.djvu/43

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À qui ses plus grands biens ne sont jamais égaux,

Et que c'est se tromper de chercher des délices

Dans un vaisseau flottant parmi des précipices.

Ainsi j'ai résolu de me donner la paix

Que les plus puissants Rois ne possèdent jamais,

Et pour me la donner telle qu'elle doit être,

Je sortirai d'un trône où le sort est mon maître.

Ainsi quand j'aurai mis en de plus fortes mains

Et la Grandeur Royale et les droits souverains,

Arcas qui veut mon Sceptre et non pas ma personne,

Ne me poursuivra plus si je suis sans Couronne ;

Et par cette retraite où je vois mon bonheur,

J'étoufferai les bruits qui blessent mon honneur.

Ce n'est point trop donner en pareille victoire,

De donner sa Grandeur pour conserver sa gloire.

Au moins quand le pouvoir ne sera plus à moi,

Je n'occuperai plus les forces d'un grand Roi.

Alors vous emploierez votre illustre courage

À dissiper chez vous et le trouble et l'orage ;

Alors à mon repos j'ajouterai ce bien,

De sauver votre Sceptre en méprisant le mien.

Poliante

C'est donc pour me chasser que vous...

Dynamis

C'est pour contraindre