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NOTES.

qu’après avoir participé à la conquête, il fut chargé, en 1500, de remettre sous le devoir cette province, dont son neveu Charles fut long-temps gouverneur. Agissant, dit Guichardin, « en homme qui avait la langue et l’autorité de roi, » il se couvrit de gloire, moins par la soumission des Milanais révoltés, due à sa prudence et à ses conseils, que par le noble pardon qu’il accorda à leur félonie. Les arts qu’il introduisit en France ont dignement acquitté leur dette envers leur protecteur, par le beau monument que son neveu George II lui fit élever dans la cathédrale de Rouen. (Voir la note suivante ; voyez aussi la note (D) sur le château de Gaillon.)


MONUMENTS DES XVe ET XVIe SIÈCLES.


(I), page 16.

Le style de la renaissance pure n’est lui-même que le produit de la combinaison de ces deux systèmes ; mais les artistes italiens qui l’ont créé sous l’inspiration des monuments antiques, ont dû naturellement y laisser dominer le type grec ; aussi ne comporte-t-il que des profils rectilignes, des lignes cadencées et une sage répartition des ornements semi-grecs et semi-arabes. Plus libre dans son allure, l’architecture française immédiatement antérieure, inspirée principalement des merveilleux édifices gothiques surchargés de détails, admettait inconsidérément, nous le reconnaissons, tout ce qui pouvait contribuer à l’élégance, à l’éclat, en un mot à l’effet du monument, et semblait avoir adopté, par anticipation, notre devise d’aujourd’hui : la richesse avant tout. Elle allia, sans scrupule, le fuseau tors à la cannelure, le rinceau arabe à la tresse de chardons ou à la guirlande