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avec les Européens, consistant dans les ouvrages de vernis, dans la porcelaine, et dans les soieries ; j’explique d’où l’on tire le vernis, et comment se fait la porcelaine, et je donne la traduction d’un ancien auteur Chinois qui nous apprend la manière de nourrir et d’élever les vers à soie, pour la rendre et meilleure, et plus abondante.

Les diverses estampes, où une partie de toutes ces choses seront représentées au naturel, les rendront encore plus sensibles.

Les sciences, par lesquelles seules on parvient aux honneurs et aux emplois, et qui consistent principalement dans une parfaite connaissance des lois, de l’histoire et de la Morale, méritaient une attention toute particulière. C’est aussi à quoi je me suis attaché.

Je commence d’abord par l’idée qu’on doit se former de la langue Chinoise, si différente de toutes les autres langues mortes ou vivantes ; et pour cela je fais connaître quel en est le génie, de quelle manière se prononcent les mots, qui ne sont que d’une seule syllabe ; et j’y joins un petit abrégé de la grammaire de cette langue. Après quoi j’expose la manière dont ces peuples font leur encre, et leurs différentes sortes de papier, et comment ils impriment et relient leurs livres.

Puis je viens aux études des jeunes Chinois, aux divers degrés par où ils passent, et aux examens qu’ils doivent subir pour obtenir ces degrés, et parvenir enfin au doctorat. Un livre chinois, dont je donne l’extrait, nous en instruit encore mieux. On y voit l’ordre qu’on doit garder pour enseigner les jeunes gens, le choix qu’on doit faire des maîtres, les traits d’histoire qu’on doit leur faire apprendre pour les former aux bonnes