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par les causes naturelles. Un ouvrage en forme de dialogue, où un de ces philosophes modernes expose son système sur l’origine et sur l’état du monde, fera sentir jusqu’où s’égarent ces demi-savants.

L’établissement et le progrès de la religion chrétienne dans cet Empire était un article trop intéressant pour l’omettre : je me suis donc cru obligé d’en faire l’histoire ; mais comme je ne pouvais me dispenser de parler des contestations survenues dans les derniers temps entre les missionnaires, et que ces contestations n’entrent qu’incidemment dans un ouvrage où je fais profession d’éviter toute dispute, je ne les touche que très légèrement, ne prenant ici que la qualité d’historien, et rapportant simplement et en peu de mots ce qui a été dit de part et d’autre, soit par ceux qui ont attaqué avec tant de vivacité, soit par ceux qu’on a mis dans la triste nécessité de se défendre.

La philosophie morale fut de tout temps l’étude principale des Chinois, et c’est particulièrement en s’y rendant habiles qu’ils peuvent obtenir les honneurs et les dignités de l’Empire. mais afin de bien connaître quelles sont leurs idées et leurs maximes pour le règlement des mœurs, il faut entendre parler quelques-uns de leurs sages : c’est pour cela que je donne l’extrait de deux ouvrages de Morale ; l’un assez moderne et fort estimé de la nation ; l’autre plus ancien, qui contient des réflexions, des maximes, et des exemples en matière de mœurs.

Les Auteurs de ces deux traités ne font qu’expliquer les principes répandus dans ces livres si anciens et si respectés, dont j’ai donné le précis. Quoiqu’on ne puisse disconvenir qu’il ne s’y trouve des maximes saines, des réflexions utiles, et des exemples humainement loua-