Page:Du halde description de la chine volume 1.djvu/373

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

en petites collines, ou bien il s’étend en larges campagnes. Ses eaux sont très bonnes, le climat y est tempéré, et les canaux qu’on y a conduits, facilitent l’entrée des vaisseaux.

Les habitants y ont de l’esprit et de la valeur. Leurs emplois de tout temps se partageaient entre l’exercice des armes, et l’agriculture. Les chevaux qui y naissent sont petits, mais hardis et vigoureux. On en tire de la pierre d’azur, et de beau marbre. On y trouve de ces arbres qu’on a nommé bois de rose.


TA LI FOU. Seconde ville.


C’est, ainsi que la capitale, sur les bords d’un lac qui est fort long, et abondant en toutes sortes de poissons, qu’est placée cette ville ; elle est grande et fort peuplée ; le climat y est doux, et tout le terroir fertile. Le séjour en est très agréable.

C’est là principalement qu’on travaille à ces belles tables, et aux autres ornements qui se font d’un fort beau marbre, qu’on tire d’une montagne appelée Tien sung, et qui est varié naturellement de tant de différentes couleurs, qu’on croirait que c’est la main d’un peintre habile qui y a représenté des montagnes, des fleurs, des arbres, et des rivières.

Ta li n’a sous sa juridiction que quatre villes du second ordre, et trois du troisième.


LING NGAN FOU. Troisième ville.


Tout le pays qui dépend de cette ville, et qui consiste en quatre villes du second ordre, et cinq du troisième, est ou plaines, ou coteaux, et montagnes, dont l’aspect n’a rien de désagréable. Il est arrosé par deux assez grands lacs, et par plusieurs rivières qui le rendent fertile, surtout en riz et en froment. Il produit aussi du miel et de la cire en quantité, et la plupart des fruits qui se trouvent dans les Indes.


TCHOU HIUNG FOU. Quatrième ville.


Cette ville est placée au cœur de la province, dans un fort beau pays arrosé de plusieurs rivières, et enfermé de toutes parts de belles montagnes, qui lui servent comme de rempart. L’air y est sain, et la terre y produit toutes sortes de grains en abondance : on y trouve aussi quantité de bons pâturages.

On tire de ces montagnes de la pierre d’azur, et de fort beau vert. On trouverait dans quelques-unes des mines d’argent, si on les ouvrait. Elle n’a dans sa dépendance que deux villes du second ordre.