Page:Du halde description de la chine volume 1.djvu/431

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la modération, l’équité et la douceur de son gouvernement.

Fou yue se prosterna, selon la coutume, devant l’empereur, qu’il trouva toujours docile à ses instructions : On les voit dans le Chu king[1] dont je donnerai le précis, et ce fut en les suivant que Vou ting devint le modèle des bons empereurs, et que sa réputation s’étendant jusqu’aux nations les plus éloignées, les engagea à venir se ranger sous son obéissance.

Ce prince mourut l’année cinquante-deuxième du cycle, et eut pour successeur son fils nommé Tsou keng.


TSOU KENG. Vingt-unième empereur.
A régné sept ans.


La durée de ce règne fut si courte, et l’ordre était si grand dans l’État, que l’empereur n’eut d’autre soin à prendre que de l’y maintenir. Il ne porta que sept ans la couronne, qu’il laissa à la cinquante-neuvième année du cycle, qui fut celle de sa mort, à son frère, qui s’appelait Tsou kia.


Cycle XIX. Année avant J. C. 1257.


TSOU KIA. Vingt-deuxième empereur.
A régné trente-quatre ans.

Les vertus d’un père qu’on regrettait encore, ne servirent qu’à rendre son fils Tsou kia plus odieux. On n’avait pas oublié la sagesse, la modestie, et la douceur de Vou ting ; et l’on trouvait dans son fils un prince rempli d’orgueil, de fierté, et de mépris pour ses sujets, et en même temps livré aux plus détestables débauches.

Une conduite si déréglée, qui causa divers mouvements dans l’empire, annonçait la ruine prochaine de cette dynastie.

La vingt-septième année du cycle est remarquable par la naissance de Ven vang, recommandable par ses vertus, et dont le nom est encore respecté dans l’empire.

La trente-troisième année arriva la mort de l’empereur, qui eut pour successeur son fils Lin sin.

  1. Livre canonique du premier ordre.