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égarer en suivant ces guides, nous avons marqué les limites de chaque Province, en y ajoutant leurs noms. De plus, dans la Province de Pin-ngan, vers l’embouchure du fleuve Ya-lou kiang, nous avons suppléé les noms de plusieurs Villes, qui se trouvent omis dans la Carte Françoise, quoique la situation y en soit marquée. Nous les avons tirez de la première Feuille particulière de la Tartarie Chinoise. Elle nous a aussi fourni tous les noms des rivières qui se jettent dans le fleuve dont nous venons de parler, ainsi que quantité d’autres qui se voyent vers le bord occidental & septentrional de notre Carte de la Corée, & qu’on chercheroit en vain dans l’Édition de Paris. Ce que nous avons ajouté dans la Province de Hien-king, & le long de ses frontières du côté de l’ancien Pays des Mantcheoux, est pris de la seconde Feuille particulière de la Tartarie. C’est ainsi que nous avons augmenté la Carte de la Corée de plus de cent-cinquante noms.

En parcourant ainsi toutes les Cartes, l’une après l’autre, on seroit surpris du grand nombre de changemens que nous y avons faits, pour les rendre meilleures : mais il suffira d’en tirer de chacune un exemple pour en donner une idée.

Commençons par la Chine. La Carte de la Province de Chan-tong est la première que le hasard nous fait tomber sous la main. On y verra d’abord deux routes différentes. L’une offre une partie de celle que tinrent les Pères Bouvet, Fontaney, Gerbillon, le Comte & Visdelou, lorsqu’ils allèrent de Ning-po à Peking ; & l’autre présente le chemin que fit dans cette Province le Père Bouvet, lorsqu’il fit le voyage de Peking à Canton. En les traçant nous avons suivi les Journaux qu’on trouve dans le premier Volume pag. 73. & 113. À la première de ces deux routes nous avons ajouté le Village & le nom de Hong-bia-pou, sur la frontière de Kiang-nan, & un peu plus haut, la Bourgade & le nom de Li-kia-chuang. Quatre lieues au-delà d'Y-tcheou, nous avons marqué, par un simple zéro, un gîte où couchèrent les Missionaires, & dont le nom ne se trouve point dans le Journal. Par la même raison le zéro que nous avons placé à quelque distance de Sin-tai hien, est demeuré sans nom ; mais un peu plus loin, à la sortie des montagnes, on voit le Bourg de Tan-kou-tien, dont la position & le nom ont été suppléez. Quant à l’autre route, qui descend de Te-tcheou vers la Province de Kiang-nan, les situations & les noms de Tong-kieou-ell près de