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LA COLOMBE, LE COURBEAU,

avait si heureusement commencé, et de continuer des leçons si pleines d’intérêt.

Vichnou-Sarma, de son côté, charmé des dispositions de ses élèves, et satisfait de voir que le plan qu’il avait formé pour leur instruction eût si bien réussi jusque-là, poursuivit son entreprise avec zèle, et leur raconta de nouveaux apologues.

La Colombe, le Corbeau, le Rat, la Gazelle et la Tortue.

Écoutez, jeunes princes, ce que je vais vous raconter (dit Vichnou-Sarma à ses trois pupilles rassemblés autour de lui) : Dans les diverses circonstances de la vie, nous devons nous prêter mutuellement secours. C’est en s’aidant réciproquement que les faibles évitent le danger auquel les exposent souvent les attaques des forts, comme vous l’apprendra l’apologue suivant :

Une colombe, nommée Tchitrany, avait établi son domicile sur le sommet de la montagne Canaca-Tchalaparvata. Là, elle vivait en paix avec toute sa parenté. Au pied de la même montagne, demeurait aussi un corbeau. Un jour que