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PARTIE 1 SECTION 14


qu’il est même des sujets specialement propres à certains genres de poësie et de peinture. Du sujet propre à la tragedie.

non seulement certains sujets sont plus avantageux pour la poësie que pour la peinture, ou pour la peinture que pour la poësie ; mais il est encore des sujets plus propres à chaque genre de poësie et à chaque genre de peinture, qu’aux autres genres de poësie et de peinture. Le sacrifice d’Iphigenie, par exemple, ne convient qu’à un tableau où le peintre puisse donner à ses figures une certaine grandeur. Un pareil sujet ne veut pas être répresenté avec de petites figures destinées à l’embellissement d’un païsage. Un sujet grotesque ne veut pas être traité avec des figures aussi grandes que le naturel. Des figures plus grandes que nature ne seroient point propres à répresenter une toilette de Venus. Qu’on ne me demande point les raisons physiques de ces convenances, je n’en pourrois alleguer d’autres que l’instinct qui