Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, 1733.djvu/171

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se servoit des habits des grecs pour les répresenter. Les tragedies dont les mœurs et les personnages étoient romains, s’appelloient praetextatae ou praetextae, du nom de l’habit que les personnes de condition portoient à Rome. Quoiqu’il ne nous soit demeuré qu’une tragedie de cette espece, l’Octavie qui passe sous le nom de Seneque, nous sçavons néanmoins que les romains en avoient un grand nombre. Telles étoient le Brutus qui chassa les tarquins, et le Decius du poëte Attius. La satire étoit une espece de pastorale que quelques auteurs disent avoir tenu le milieu entre la tragedie et la comedie. Nous n’en sçavons gueres davantage. La comedie, ainsi que la tragedie, se divisoit premierement en deux especes ; la comedie grecque ou palliata, et la comedie romaine ou togata, parce qu’on y introduisoit ordinairement de simples citoyens dont l’habit étoit le vêtement appellé toga. Togatae fabulae… etc., dit Diomede ancien auteur qui a écrit quand l’empire romain

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