Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, 1733.djvu/180

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Une comedie qui roule sur le détail d’une profession particuliere, et dont le public generalement parlant n’est pas instruit, ne sçauroit réussir. Nous avons vû échouer une comedie, parce qu’il falloit avoir plaidé long-tems pour l’entendre. Ces farces, dont le sujet éternel est le train de vie de gens de mauvaises mœurs et d’un certain étage, sont autant contre les regles que contre la bienséance. Il n’est qu’un certain nombre de personnes qui aïent assez frequenté les originaux dont on expose des copies, pour juger si les caracteres et les évenemens sont traitez dans la vrai-semblance. On se lasse de la mauvaise compagnie sur le théatre comme on s’en lasse dans le monde, et l’on dit des poëtes de pareilles pieces, ce que Despreaux dit du satirique Regnier.