Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, 1733.djvu/365

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

p355

encore quand cette superbe mosaïque fut déterrée des ruines d’un temple de Serapis, qui devoit être, pour parler à notre maniere, une chapelle du temple celebre de la fortune Prenestine. Tout le monde sçait que l’ancien Prenesté est la même ville que Palestrine. Par bonheur elle ne fut tirée très-entiere et très-bien conservée ; mais malheureusement pour les curieux, elle ne sortit de son tombeau que cinq ans après que M Suarez évêque de Vaissons eut fait imprimer son livre proenestes antiquae libri duo. La carte dont je parle étoit alors ensevelie dans les caves de l’évêché de Palestrine où elle étoit comme invisible. On en appercevoit seulement quelque chose à force d’en laver les endroits qui étoient déja découverts, et l’on ne les voïoit encore qu’à la clarté des flambeaux. Ainsi M Suarez n’a pu nous donner dans son ouvrage que la description de quelques morceaux que le cavalier Del Pozzo avoit fait dessiner sur les lieux. On voit encore à Rome et dans plusieurs endroits de l’Italie des fragmens

p356